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Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) a été associé à différentes pathologies oculaires :
Si certaines associations sont systématiquement retrouvées et probablement formellement établies (association entre SAS et neuropathie optique ischémique antérieure aigue ou association entre SAS et floppy eyelid), l’association entre SAS et risque accru de développer un glaucome n’est pas toujours retrouvée et reste controversée, les études épidémiologiques n’étant pas unanimes. La plupart des études réalisées ayant retrouvé un lien entre SAS et glaucome sont de petites séries de cas dans lesquelles un dépistage du glaucome a été réalisé chez un nombre restreint de patients présentant un syndrome d’apnées du sommeil. La moitié de ces études ne comprenaient de plus pas de groupe contrôle, empêchant d’estimer si le SAS est un facteur de risque de glaucome. Enfin, dans certaines de ces études, le diagnostic de SAS était uniquement basé sur des symptômes rapportés par les patients, sans étude objective du sommeil (polysomonographie, polygraphie).
A contrario, trois études cas-contrôles réalisées à partir de bases de données permettant d’inclure un grand nombre de sujets SAS et de contrôles n’ont – en analyse multivariée permettant de prendre en compte d’éventuels facteurs confondants (âge, origine ethnique, caractéristiques cardio-vasculaires, etc.) – pas retrouvées de risque accru de GPAO en cas de SAS.
Etude | Nombre de sujets | Pathologie | Prévalence | Commentaires |
Aptel et al.
2013 |
6 754
2 826 |
SAS
Contrôles |
3,55% GPAO
3,14% GPAO |
En analyse multivariée : pas de risque accru de GPAO en cas de SAS
|
Stein et al. 2011 | 156 336
2 102 725 |
SAS
Contrôles |
Incidence GPAO sur une période de 6 ans
0,94% SAS sans PPC 0,83% SAS avec PPC 0.93% pas de SAS |
En analyse multivariée : pas de risque accru de GPAO ou GPN en cas de SAS
|
Blumen-Ohana et al.
2010 |
31 | GPAO avec ronflements | 49% SAS | |
Bendel et al.
2007 |
100 | SAS | 27% de GPAO ou GPN | |
Sergi et al.
2007 |
51
|
SAS
|
5,9% de GPAO | |
Girkin et al.
2006 |
667
6667 |
GPAO
Contrôles |
1.1% SAS
0.5% SAS |
Large étude cas-contrôle : pas de lien significatif |
Tsang et al.
2006 |
41
35 |
SAS
Contrôles |
NA | Incidence plus élevée des anomalies du champ visuel et de la papille dans le groupe SAS |
Geyer et al.
2003 |
228 | SAS | 2% GPAO | |
Mojon et al.
2002 |
16 | GPN | 44% SAS | |
Marcus et al.
2001 |
23
14
30 |
GPN
Suspects de GPN
Contrôles |
57% troubles sommeils
43% troubles sommeils 3% troubles sommeils |
|
Mojon et al.
2000 |
30 | GPAO | 20% SAS | |
Onen et al.
2000 |
212
218 |
GPAO
Contrôles |
47.6% ronflements
38% ronflements |
|
Mojon et al.
1999 |
69 | GPAO | 7.2% SAS |
Prévalence du glaucome chez les sujets atteints de syndrome d’apnées du sommeil. En gras : trois larges études cas-contrôles ayant étudié en analyse multivariée l’influence d’un syndrome d’apnées du sommeil sur le risque de glaucome.
Conséquences cliniques : Les larges études ayant intégré le rôle de potentiels facteurs confondants n’ont pas démontré de risque largement et/ou significativement accru de glaucome ou de glaucome à pression normale chez les sujets atteints de syndrome d’apnées du sommeil. Si il convient de rester attentif aux signes cliniques évocateurs de SAS chez un patient glaucomateux (ronflement, somnolence diurne) et dans ce cas demander un enregistrement du sommeil, et de façon similaire rester attentifs aux facteurs de risques de glaucome chez un sujet ayant un SAS (hypertonie oculaire, antécédents familiaux de glaucome), il n’est sans doute pas nécessaire de réaliser des examens ophtalmologiques de dépistage du glaucome systématiquement chez tout sujet